Et s’il n’avait pas fallu longtemps au nouveau ministre de l’Intérieur pour prendre ses marques ?… Hasard ou coïncidence, depuis le 28 février (date de l’arrivée de Claude Guéant à ce poste, à la place de Brice Hortefeux), plusieurs témoignages sont arrivés à la commission juridique de la FFMC, comme au bureau de l’antenne FFMC Paris-Petite Couronne. Ceux de conducteurs de deux-roues à moteur, qui sont verbalisés sur le périphérique parisien, le matin en général, pour « dépassement par la droite ». Tous écopent d’une amende de 90 euros minimum, et d’un retrait de trois points sur le permis.
Le coup de filet survient, d’après les témoignages, à la porte de Gentilly (non loin de la porte d’Orléans, au sud de Paris) mais aussi à la porte de Champerret (au nord-ouest). A chaque fois, le mode opératoire des policiers est le même : d’après les témoins, ils dressent une véritable nasse, à laquelle les conducteurs de deux-roues circulant entre les deux files de voitures les plus à gauche de la chaussée ne peuvent échapper dans le trafic saturé.
Voici l’expérience qu’a vécu Florent, attrapé début mars : « J’étais sur le périph’ aux alentours de 10h, dans les bouchons. Juste avant la porte d’Orléans, une camionnette de police était garée sur la grande bande avec des zébras, à droite. Un policier était sur la voie du milieu, entre les files, pour stopper tous les 2-roues qui passaient. »
« J’ai été pris en charge par une femme en uniforme, qui m’a dit que j’allais être verbalisé "pour ma sécurité pour avoir roulé sur l’inter-files" ! Elle m’a précisé que le préfet n’avait pas les 2-roues dans son cœur et que les statistiques montraient que la plupart des accidents étaient dus a des 2-roues qui roulaient en inter-files. Je lui ai fait remarquer que cette pratique était tolérée, que j’avais même suivi des policiers roulant entre les files. Jamais, on ne m’avait verbalisé pour ça ! C’était une hécatombe, vu le débit de 2-roues à cette heure, ils essayaient d’en arrêter le plus possible, il y avait plus de scooters qui attendaient que de policiers pour verbaliser. »
Florent a écopé, comme les autres, d’une amende de 90 euros (montant minoré) et un retrait de trois points pour « dépassement par la droite ».
Nous avons contacté la préfecture de Police de Paris, qui assure les contrôles routiers sur le boulevard périphérique. Elle ne nous a pas confirmé qu’une campagne de verbalisation de la circulation inter-files, hélas toujours réprimée alors qu’elle est passée depuis des années dans les coutumes de circulation des voies rapides urbaines congestionnées, avait été ordonnée. Ni combien de temps elle durerait, forcément.
Quoi qu’il en soit, l’association des représentants d’usagers à deux-roues, la FFMC Paris-Petite Couronne, envisage de protester contre cette répression qu’elle juge abusive. Elle a aussi reçu de nombreux témoignages de verbalisation, et milite depuis des années pour que la circulation inter-files soit reconnue, et même enseignée dans les auto et moto-écoles.
« On assiste à une prise en otage d’usagers de la route qui se rendent au travail sur leur deux-roues », déplore la FFMC-PPC. Motomag.com suit le dossier de près. N’hésitez pas à nous envoyer, via le forum lié à cet article, des témoignages, en précisant le jour et l’endroit où vous avez été victime de cette opération répressive sur le périphérique.
Nicolas Grumel - 08/03/2011
Bonjour N'hésitez pas à contacter la FFMC de votre région ,cela ne vous ramènera pas vos points mais tous ensemble il reste des choses à faire.
Même cause, Mêmes conséquences ce matin au même endroit à 9h20. 3 Points en moins et 90 euros en mois aussi ! La circulation des voitures était complètement arrêtée par la police pour permettre de mieux appréhender les deux roues.
Bonjour, je me suis fait coincé moi aussi ce matin sur le périphérique, aussi avant la porte d'Orléans, à 10H40, même technique que dans votre témoignage, 90 euros d'amende, 3 points retirés...je vais essayer de contester.