« Un début de saison catastrophique ». Quand Randy De Puniet commente ses résultats après cinq Grands Prix, il n’y va pas par quatre chemins. Le pilote Ducati pouvait difficilement faire pire. Cinq courses, quatre chutes et seulement 6 petits points marqués à Estoril début mai, le bilan est famélique pour le natif d’Andrésy qui n’imaginait pas se retrouver dernier, à égalité avec l’Américain John Hopkins, au classement du championnat du monde de MotoGP. « Mon objectif, c’est de finir dans le top 10 et premier pilote privé », avait-il réaffirmé début avril après déjà deux Grands Prix ratés.
Hélas, après le pneu froid puis détérioré et le bouton de réglage qui ne fonctionne plus, le pilote de 30 ans a dû composer avec un genou gauche très douloureux. « En course (à Estoril, où il a terminé 10e, NDLR), la douleur était terrible, au point que j’ai failli m’évanouir à l’arrivée. Sans ça, je pense que j’aurais pu faire encore mieux », raconte-t-il. Lors du Grand Prix de France, l’unique Français de la catégorie MotoGP a de nouveau chuté, sans pouvoir se l’expliquer. Dimanche dernier, il est encore tombé, percuté de plein fouet par le Japonais Aoyama. « Cette fois, je n’y suis pour rien. C’est dommage parce que mon genou était complètement remis, déplore-t-il. J’ai pu refaire du physique et de l’enduro pour la première fois depuis dix mois. Mais là, je suis touché à la cheville. » Le pilote, qui se déplace depuis dimanche en béquilles, roulera ce week-end à Silverstone malgré des ligaments touchés.
RDP ne se laisse pas abattre : « Dimanche, j’ai roulé avec des réglages encore différents et c’était mieux. On a peut-être trouvé la solution, espère-t-il. Ça va peut-être venir. » Randy a encore 13 Grands Prix pour conjurer le mauvais sort.