La Broc de Gil

 

Radars : le gouvernement fait marche arrière

24/5/11

Radars : le gouvernement fait marche arrière


Jusqu'à nouvel ordre, aucun démontage de panneaux ne s'ajoutera aux 36 qui ont déjà eu lieu en Fance.

Jusqu'à nouvel ordre, aucun démontage de panneaux ne s'ajoutera aux 36 qui ont déjà eu lieu en Fance.


Face à la fronde de députés UMP, le démontage des panneaux a été suspendu.

La fronde d’une grande partie des députés UMP a apparemment eu raison de la volonté gouvernementale. Après plusieurs jours de polémique sur le démontage des panneaux signalant la présence de radars automatiques, Claude Guéant a en effet annoncé mardi lors d’une réunion avec les parlementaires du parti présidentiel que l’opération était suspendue jusqu'à "une concertation locale". Des applaudissements nourris ont accueilli cette annonce ministérielle. Jusqu'à présent, 36 panneaux ont déjà été démontés.

Au cours de la même réunion, François Fillon a tout de même prévenu qu’il "ne reviendrait pas sur la fin de la signalisation systématique des radars" à terme. Le gouvernement a donc décidé de couper la poire en deux, en se servant des 1.000 radars pédagogiques non pénalisants dont l’installation a été annoncée dimanche sur Europe 1 par Claude Guéant.

"Une proposition très intelligente"

A terme, chaque panneau de signalisation sera donc remplacé par ces nouveaux outils, indiquant aux automobilistes leur vitesse. Mais il y aura aussi à terme plus de ces radars pédagogiques que des radars répressifs. L'automobiliste ne saura donc pas si, derrière un radar pédagogique qu'il franchit, il sera susceptible d'être flashé.

"C’est une proposition très intelligente, qui permettra de faire baisser le nombre de morts sur la route", veut croire Philippe Meunier, l'un des meneurs de la fronde et signataire de la lettre envoyée au Premier ministre lundi. "Quand on aura un panneau pédagogique, on lèvera le pied parce qu’on ne saura pas s’il y a un radar fixe derrière ou pas", reformule sur Europe 1 le député du Rhône, qui s'en est pris aux "ayatollahs qui partent du principe que quand on aura 0km/h de vitesse, on aura zéro mort".

Un avis partagé par Richard Mallié, qui était à l'origine de la lettre signée par quelque 80 députés et adressée au Premier ministre. "Je dis qu'il y a une avancée phénoménale", a réagi le député des Bouches-du-Rhône.

Désamorcer les tensions

Une mission d'information sur les causes des accidents de la route sera également créée, a annoncé le gouvernement, qui a fait part de sa volonté de discuter avec les représentants des automobilistes et les fabricants d'avertisseurs de radars. De quoi désamorcer les tensions.

Les associations inquiètes

Les associations de familles de victimes d'accidents de la route se disent inquiètes de cette suspension. "C'est une volte-face qui risque de rendre impossible l'objectif de Nicolas Sarkozy d'avoir moins de 3.000 morts sur les routes en 2012", a lancé Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. "Les parlementaires UMP qui ont obtenu cette concession du gouvernement sans aucune concertation ou consultation des experts sont les mêmes qui se plaignaient du manque de concertation du gouvernement", a-t-elle ajouté



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